Les grands jours se succèdent... Et ne se ressemblent pas. 

Ce matin, grand jour pour ma fille. Trois ans... Et demi, s'il vous plait ! A ne pas oublier, sous peine de grands cris désarmants ! 

Et bien, du haut de ses trois ans... et demi, ma puce n'en menait pas large ce matin. Elle, qui adore rappeler qu'elle est grande et que son frêre est un bébé, se sentait toute petite pour aller dans sa nouvelle section des petits-moyens.

Réveil difficile. Pleurs et cris avant même d'avoir posé un pied par terre. L'excuse sacrée, "Je suis fatiguée", fut répétée en boucle pour justifier son désir affiché de ne pas aller à l'école. Entre deux sanglots, des demandes de calins infinis, se laissaient décrypter. Et bien évidemment, je n'avais qu'une envie, répondre à ces demandes. En même temps, les minutes étaient comptées. Nous l'avions réveillé le plus tard possible. Et, habiller et faire manger une oursonne "grognonne" de sa trempe, est un exploit, surtout dans un temps imparti !

Figurez-vous que le défi fut relevé et gagné ! Comment ? Je ne sais toujours pas vraiment. Les mystères de ces petits êtres, livrés sans mode d'emploi, à des parents néophytes, restent entiers pour moi. 

Mais après un calin ou deux, l'intervention calme et ferme du papa pour le petit déjeuner, un autre petit calin; nous avons réussi, bon an mal an, sans trop de décibels, à habiller, nourrir et rendre présentable ma petite oursonne. Elle avait même un petit sourire en partant de la maison.

Arrivées à l'école, le petit frêre en bandouillère, nous sommes entrées dans la classe. Sa nouvelle maitresse avait un gentil air de mamie Nova. Elle nous a laissé faire le tour de la classe. Lou tenait fermement ma main, un peu tendue. Puis une ATSEM lui a doucement proposé de venir choisir un jeu. Elle m'a fait un bisous, et est partie calmement vers le fond de la classe.

Sortant, de l'école, je me suis sentie légère, et peu être un peu nostalgique. Ma puce grandit ! A peine sortis du ventre, que déjà, ils vont à l'école. J'étais à la fois contente de la laisser dans son nouvel univers sans larmes... mais aussi un peu triste de la sentir se détacher de moi. Compliqué d'être parents. Un bonheur sucré-salé !